Auteur: saintlouisinfosteur
Date: 12-01-10 06:24 >>> Répondre à ce message
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ESPACES VERTS DE SAINT-LOUIS : LA PELOUSE MERITE D’ETRE REHABILITEE
Les espaces verts de la capitale du Nord qui ont été bien aménagés et entretenus régulièrement par l’ancienne équipe municipale que dirigeait Ousmane Masseck Ndiaye, n’attirent plus ces milliers de touristes et autres visiteurs qui passaient le plus clair de leur temps à les admirer. La pelouse, qui était bien faite et qui déployait tout son charme et son exubérance, permettait non seulement d’aérer la ville, mais, jouait un rôle prépondérant dans l’activité photosynthétique, en absorbant constamment le monoxyde et le dioxyde de carbone et en dégageant de l’oxygène pur qui purifiait l’atmosphère. La croissance démographique étant exponentielle à Saint-Louis, ville amphibie, monument historique et site touristique considéré comme un pôle important du trafic routier, il est de plus en plus difficile de respirer de l’air pur dans l’île de Ndar, dans la Langue de Barbarie et dans le faubourg de Sor, du fait d’une pollution atmosphérique accentuée par l’émanation des gaz à effet de serre. La fumée noire qui s’échappe régulièrement des pots d’échappement des nombreux véhicules qui fréquentent cette ville, mêlée à une fine poussière rouge qui vient de la Mauritanie , obstrue les narines déjà asséchées par l’harmattan. Consciente de ce problème environnemental, l’équipe de Masseck Ndiaye s’était mobilisée pour aménager à tout bout de champ et à coup de millions de FCFA des espaces verts pour embellir et rendre plus attrayante cette ville tricentenaire et permettre aux populations de profiter largement de ces bouffées d’oxygène que ces belles pelouses mettaient régulièrement à leur disposition. Le problème aujourd’hui est que tout le monde a constaté amèrement et avec amertume que ces endroits paradisiaques et idylliques sont devenus le domaine de prédilection de ces chèvres grasses et dodues qui s’y rendent à longueur de journée pour brouter la pelouse. D’autres usagers, badauds et petits délinquants squattent ces lieux, de façon anarchique et abusive, pour y installer leur quartier général. Le défi qui interpelle la nouvelle équipe municipale consiste à tout mettre en œuvre pour réhabiliter ces espaces verts et veiller sur leur entretien. Car, il ne faut pas qu’ils oublient que ces jardins publics ont toujours contribué efficacement à vendre la destination Saint-Louis. C’est beau de se rappeler le temps où les nouveaux mariés jouaient des coudes pour aller prendre de belles photos de souvenir de leur union sacrée dans ces jardins publics qui incitaient par la même occasion les jeunes écrivains les plus timides à taquiner la muse. Ces lieux naturels inspiraient non seulement les romanciers, les naturalistes, les artistes plasticiens de gros calibre, les hommes de lettres, de culture et autres sommités du monde académique, mais ils permettaient surtout de nous rappeler que les hétérotrophes (les humains et les animaux) ne pourront jamais vivre sans les autotrophes (les végétaux). C’est ce que certains philosophes et hommes de science appellent la cohabitation dans la coexistence. En extrapolant, on retient simplement que le règne végétal soutient le règne animal, étant entendu que l’animal, au même titre que le végétal, est un fragment de la nature et que l’homme est un animal doté d’une intelligence, que l’arbre doit être associé à la culture, que nos ressources forestières doivent être utilisées rationnellement et à bon escient, que notre environnement doit être sauvegardé et préservé, que notre cadre de vie doit toujours être amélioré, que toute pelouse doit être entretenue.
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